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une maladie: l'anorexie, une passion: l'équitation.

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passionquisauve

Description :

J'ai 25 ans et je m'appelle Laura. Pendant deux ans, je suis tombée malade, je suis devenue anorexique. Cette maladie m'a pourrie la vie. Mais aujourd'hui, je m'en suis sortie, je suis revenue de loin. J'ai décidé d'écrire un livre sur cette merde et surtout sur ce qui m'a permi de m'en sortir. L'aboutissement de ce blog sera la publication de mon livre. Merci de me rendre visite et de laisser des commentaires.

Laura

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Présentation

Mon nom est Laura et depuis 21 ans je vis sur cette terre. J'habite un petit village en Corrèze: POMPADOUR entourée de mes parents (agriculteurs tous les deux) et de ma soeur jumelle Marie. Je voue une passion indéfinissable et incommensurable pour l'équitation.
Je suis également titulaire d'un baccalauréat Littéraire avec mention AB et je poursuis des études de tourisme... Quel beau parcours! Mais une ombre au tableau: cette ombre s'appelle l'ANOREXIE. J'ai vécu cette maladie pendant deux ans, et je ne suis guérie que depuis cet été (été 2006). J'ai pris conscience de mon TCA (trouble du comportement alimentaire) avec le recul et la maturité que cette maladie a pu me donner. C'est en cela que j'ai entrepris l'écriture d'un llivre. Ce récit est une thérapie et ainsi me permet de définitivement tirer un trait sur ces deux années de passé pour le moins cahotique.
Je souhaite dans un bout ultime pouvoir publier mon livre en démarchant des maisons d'édition afin que mon histoire puisse aider les jeunes et ce qui sont dans ce gouffre. Ma passion pour l'équitation a été promordiale pour ma guérison et mon entourage a été d'un grand soutient en croyant à ma guérison. Je suis une survivante mais aussi une battante qui m'a permise de ne pas mourir (car la mort est vraiment l'issue de cette maladie).

Dans ce récit, je me livre sans retenus, sans tabous, j'y évoque mes peines, mes peurs, mes doutes et tous les travers de cette maladie mais aussi les quelques moments de joie.
Bonne lecture à tous.


Les chapitres ne respectent pas tout le temps un ordre chronologique mais sont écris suivant des thèmes importants et récurants. De plus tous les chapitres sont en cours de construction et sont suceptible d'être modifiés et complétés.
Je souhaite appeler mon livre: "Une passion qui sauve"

voici l'adresse de mon blog perso: http://linou19-horse.skyblog.com
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#Posté le dimanche 21 janvier 2007 16:13

Modifié le samedi 27 janvier 2007 16:57

Prologue

C'est avec le recul que l'on peut juger de son passé, de ce qu'on a fait que ce soit bien ou non. C'est en cela que m'est venue l'idée de parler, avec un regard nouveau, de ma maladie qui m'a rongé pendant près de 2 ans. Il n'est pas bon de vivre et de ressasser le passé, mais vivre en occultant le passé et sans en prendre conscience, on ne peu progresser ni évoluer.

Cela fait quelque temps que je pense à raconter ce qui m'est arrivée, ce que j'ai enduré. J'avais envi d'intervenir dans des lycées, des écoles afin de prévenir sur les risques d'une telle maladie. Mais même si j'en ai l'envi, je n'ai pas le cran, le courage pour le faire. C'est pour cela que je le « couche » sur papier.
Je souhaite commencer mon récit par les définitions des deux mots clés qui sont la passion pour l'équitation et l'anorexie.

Définition :
- passion : Tendance dominante qui, contrôlée par la raison, sert de moteur à l'action, permet la réalisation de grandes entreprises. (Faire quelque chose) avec une extrême ardeur, avec exaltation (généralement avec idée de persistance).

- anorexie : Diminution sensible pouvant allé jusqu'à la perte totale de l'appétit avec absence de la sensation de faim, généralement d'origine psychosomatique et symptôme de maladies graves (dèf médicale).

L'anorexique est horrifiée à l'idée de prendre du poids. Tous les moyens sont bons pour maigrir: compter les calories, faire du sport à l'excès... Capable de se mettre à la diète, elle peut perdre jusqu'à 30 % de son poids, elle s'isole et devient extrêmement irritable, voire dépressive.
Quand on lui fait remarquer qu'elle a maigri, elle se masque la vérité en disant qu'elle est simplement un peu fatiguée... L'anorexie mentale c'est la volonté de restreindre son alimentation et de perdre du poids alors qu'on est déjà mince, voire maigre.
L'anorexie se traduit par un amaigrissement, un refus de manger
et une aménorrhée (interruption des règles).
L'anorexique manifeste, malgré un état de dénutrition, une grande activité physique et intellectuelle, un refus de la fatigue, un certain état d'excitation. En ne mangeant pas, l'anorexique organise et contrôle un vide qu'elle situe au niveau corporel afin de se défendre d'un vide au niveau psychique.
L'anorexique se trouve toujours trop grosse et son désir éperdu de minceur la pousse à réduire de plus en plus son apport alimentaire...mettant en danger sa propre existence.
• Elle trouve toujours de bonnes excuses pour ne pas s'alimenter : "Je viens juste de manger avec un copain !" ou tout simplement "je n'ai pas faim".

• A table, elle se sert des portions minimes de nourriture.

• Elle se vante très souvent de ne manger que des aliments "sûrs" comme les pommes et rejette tout aliment gras comme le saucisson.
Il existe deux formes d'anorexie :
- L'anorexie restrictive est la plus dangereuse, surtout quand elle se complique d'une dénutrition grave pouvant mener au décès (10 à 15 % des cas). L'amaigrissement est très rapide. (moi j'étais une anorexique restrictive)

- L'anorexie-boulimie entraîne une dénutrition moins sévère mais les vomissements accentuent les manques en calcium et en potassium. La personne, se pliant à une restriction alimentaire anormale, "craque" comme poussée par une pulsion irrépressible et mange sans contrôle. Ensuite, assaillie par la culpabilité, elle se fait vomir pour éviter la prise de poids.

lien sur un site explicatif de la boulimie et anorexie: www.bouliana.com
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#Posté le dimanche 21 janvier 2007 16:52

L'échec

En 2004, j'ai 18 ans et je suis sur ma dernière année du lycée en terminale littéraire. Bien sur mon année est focalisé sur l'obtention de mon baccalauréat. Lors de cette année, un évènement va plus que me déstabiliser : la mort de mon grand père la veille de Noël 2003. La mort a emporté mon grand père d'une crise cardiaque foudroyante alors qu'il était en pleine santé. C'est dur car cela tombe juste au moment des fêtes de famille. Et nous on pleure la perte du membre fédérateur de notre famille. Je suis frustrée car le jour de la mort de mon grand-père je ne l'ai pas vu alors qu'il est quotidiennement présent chez moi. Je m'en veux car j'aurais voulu lui dire plein de choses et maintenant je dois les garder pour moi. Pendant plusieurs jours c'est le défilé chez ma grand-mère pour rendre un dernier hommage à celui qui était une forte tête à Pompadour et qui a contribué à la promotion de la race de chevaux emblématique de mon village : l'anglo-arabe. On enterre Papy le 27 décembre 2003, un mois jour pour jour après mes 18 ans. Des dates comme celles-ci ça marque. Mais la vie continue et je dois malgré tout penser à mes études.

Malgré quelques difficultés durant mon année, j'espère réussir mon examen mais là c'est une grande désillusion. La nouvelle tombe en cette fin du mois de juin: REFUSEE au deuxième tour. Refusée d'accord mais à combien de points? Je sais que j'avais 54 points à rattraper. Je me dis que je suis vraiment passée à coté de mon bac et que je suis « à la rue ». Lorsque je reçois mes notes à la maison, je n'en crois pas mes yeux : je suis refusée à 9 points. 9 points c'est rien, il aurait pu me le donner ce bac. Je râle, je suis dégoutée, je me dis que je n'étais pas faite pour les études et littéraires de surcroit. Je ne suis pas la seule à avoir échoué au baccalauréat, on est nombreux et ça chaque année. Mais là je me sens seule. Ma famille est très présente, elle me rassure, me dit que ce n'est pas grave et que ça arrive à tout le monde. Le baccalauréat c'est du travail mais aussi une grande part de chance. Mais cette fois-ci, la chance n'était pas avec moi ! Elle m'a abandonnée à l'entrée des salles d'examen.

Après cette nouvelle, pour le moins, déprimante, il me faut bien envisager mon futur, mon avenir, savoir ce que j'allais faire après les vacances d'été. Là c'est le dilemme : je recommence mon année de terminale ou non ? Je pèse le pour et le contre de cet échec. Je me dis que maintenant on ne peut pas faire grand-chose sans son bac. C'est vrai ! On met beaucoup d'enjeux sur cet examen, la pression est immense aussi : les professeurs, les parents mais aussi les médias (un grand nombre de JT consacre des reportages entiers sur la préparation, les épreuves et les résultats du baccalauréat). On a l'impression que cet examen est le passage obligé pour rentrer dans la vie d'adulte. Ma vie d'adulte j'ai envi de la connaître, je la touche des doigts mais elle s'est évanouie avec mon échec.
Après beaucoup de discutions avec ma famille (en particulier ma mère), mes amis et les enseignants de mon lycée, on me conforte que recommencer une année c'est la meilleure chose que je puisse faire. Ce serait idiot de s'arrêter là, sur un échec. Tous mes professeurs sont désolés pour moi, je les remercie de leur soutient, je me montre forte en plaisantant sur mon échec mais le mal est là au fond de moi. Je me retiens pour ne pas pleurer devant eux. Cet échec m'affecte beaucoup mais je ne le montre pas. C'est les vacances d'été, mon job m'attend.

Mon job d'été me fait relativiser. Je travaille dans un centre pour handicapés mentaux dans le service de la « Maison d'Accueil Spécialisée » (la MAS). La MAS accueille des handicapés très lourds dépendant des éducateurs. Au travail, j'oublie mes problèmes, mon échec pour m'occuper de ces personnes que la vie n'a pas gâté. Je relativise : ne pas avoir son bac ce n'est rien à côté de la souffrance quotidienne qu'ils endurent. Même s'ils n'ont pas conscience de leur état (sourd, muet, aveugle, automutilation, cris...), j'ai mal pour eux. Mais je fais tout pour leur apporter un peu de joie, de bonheur... Je me sens bien dans ce centre : je m'attache à ses personnes handicapées.
Cet été là, je cumule un autre travail qui me prend tous mes dimanches après-midi. Je n'ai pas le temps de souffler, ni même le temps de réfléchir, de penser qu'à la fin de l'été je vais revenir dans mon lycée pour recommencer une année. Mais c'est pendant cet été là, que je commence à me sentir mal dans ma peau. Physiquement, je ne m'aime pas. Alors j'entreprends de perdre un peu de poids. Rien de bien inquiétant. J'achète dans une pharmacie des « cachets qui font maigrir ». Je respecte bien scrupuleusement les indications pour prendre ces médicaments. Personne ne sait que je prends ce traitement, je le cache dans ma chambre, je le prends quand je suis toute seule pour éviter d'alarmer ma famille. Même ma s½ur, avec qui je suis très proche, n'est pas au courant de mon traitement. Au début de l'été, je pesais 51kg pour 1m61 (un poids tout à fait normal). Cet été là, je perds 3 kg : c'est normal je travaille beaucoup, je fais du sport (de la marche, de la natation...), je ne mange pas comme en hiver.
Je passe un bon été, je vois mes amies, ma famille, je sors de temps en temps bref une vie d'une jeune adulte. Je me trouve même un copain. Le mariage de mon cousin redonne le sourire à ma famille même si cette union était assez proche du décès de mon grand-père. Cet été me fait oublier ce bac loupé. Je suis bien. Mais l'été n'est pas éternel. Et la rentrée arrive à grands pas.
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#Posté le dimanche 21 janvier 2007 17:01

1 an pour 9 points

La rentrée s'annonce et j'y vais à reculons. Je n'ai pas envi d'y aller car je ne connais que très peu mes nouveaux camarades de classe qui sont plus jeune que moi. J'ai 2 ans d'écarts avec eux. Je les trouve gamins et je n'ai pas envi de me mêler à eux. Dans ma tête je me dis : dans la classe, je vais me mettre toute seule comme ça je ne serais pas «emmerdée ». Déjà que je n'ai pas envi d'être là, je ne vais pas faire des efforts pour m'intégrer dans une classe qui se connaît depuis déjà un an. Dans la classe, on est 11 donc les groupes sont déjà faits.
Comme depuis 4 ans déjà, je suis interne. L'internat, je connais, j'ai mes repères, j'ai un bon feeling avec la surveillante Chantal. Mon responsable d'internat, Jean-François Douenne, me nomme pour la 2ième année consécutive, « élève-maître » c'est-à-dire que je suis surveillante le midi et le soir. Je m'occupe des élèves de sixièmes afin qu'ils aient des repères, qu'ils ne sentent pas trop perdus. Je suis aussi une sorte de confidente, j'essaie de les conseiller sans pour autant perdre mon autorité. Je ne suis pas la seule élève-maître : chez les garçons ce sont Martin et Maxime qui sont désignés.
Mais je sens que j'ai beaucoup d'avantages cette année en étant redoublante et élève-maître car on me confie la clef de l'internat où je peux me rendre quand bon me semble, j'ai des privilèges. Je sens que mon lycée veut essayer de me faire atténuer mon sentiment d'échec pour que je puisse passer une bonne année. C'est très gentil de leur part mais ça va contribuer à ma chute dans la maladie. Etant très présente dans mon lycée, je suis également présidente du Foyer Socio-Educatif (FSE), de plus je suis la seule fille avec tous ces garçons : ça me plait !
A la rentrée, on remarque que j'ai minci. Je suis contente et j'explique que c'est dû à mon travail et que tout va bien. Moi je ne me trouve pas si mince que ça.

Une semaine après la rentrée, les cours attaquent vraiment : la philosophie, la littérature, l'anglais... C'est très dur pour moi de travailler car je m'ennuie en cours, je connais déjà le programme. J'ai l'impression de perdre mon temps au lycée. Je suis frustrée car j'aurais aimé changer de vie pour une fois, quitter le lycée, prendre mon indépendance, aller à la fac, côtoyer des personnes de mon âge, faire des expériences... bref vivre une autre vie. Mais ce n'est pas possible, il me faut d'abord décrocher ce fameux sésame qui m'ouvrira les portes de ce futur qui me tente tant. Alors il ne me reste qu'une solution c'est de TRAVAILLER, travailler et encore travailler. Mes premiers résultats scolaires sont satisfaisants mais on me dit que je peux faire mieux.
Pour me changer les idées, je m'inscris au conservatoire national de danse pour apprendre la danse contemporaine : j'ai cours le lundi soir. Ces cours sont une échappatoire, je peux quitter le lycée pour me rendre à pied au conservatoire. J'aime bien, je me vide la tête, je rencontre d'autres personnes qui sont... plus jeune que moi (encore !!). Je redécouvre mon corps mais je découvre aussi que j'ai des muscles qui n'ont pas travaillé depuis longtemps (cela faisait cinq ans que je ne faisais plus de sport régulièrement). C'est assez douloureux. Je me souviens que le lendemain de mon premier cours de danse j'ai eu des courbatures pendant près de trois jours. Aïe ! Mais bon c'est le prix à payer pour entretenir ce corps qui ne me satisfait pas.
J'arrive à combiner la danse et les études. Les soirs, je travaille au foyer et ensuite je surveille les gamins lorsqu'ils montent à l'internat. Et après je m'enferme dans ma chambre individuelle (de huit mètres carré) pour faire mes devoirs, réviser mes cours. Je me coupe peu à peu des autres internes. Cette chambre c'est un peu ma bulle, une bulle hermétique où je ne laisse rentrer personne.
Les matins j'avais pris l'habitude de me lever à la dernière minute et donc de ne pas déjeuner. Ce n'est pas grave, je me persuade que je n'ai pas faim et que ce repas n'est pas essentiel. Et puis en cours je ne fais pas d'effort physique qui me permettrait d'éliminer les aliments que j'ingurgiterais si je mangeais. Donc je m'arme d'une bouteille d'eau afin de couper ma faim qui me tiraille le matin aux alentours de 10h lorsqu'on est en pose et que je vends des chocolatines et toutes sortes de confiseries au FSE. Au début c'est un peu dur mais je me force.
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#Posté le lundi 22 janvier 2007 07:06

1 an pour 9 points (suite)

En ce début d'année, avec ma s½ur, on veut franchir une étape qui nous trotte dans la tête depuis longtemps déjà : un tatouage. On décide alors de se faire le même tatouage au même endroit et le même jour. Pour nous, on voulait un signe sur notre gémellité mais rien ne nous plaisait vraiment. On se met d'accord sur un signe tribal et sur l'endroit où on veut le faire : l'omoplate droite. Le jour tant attendu arrive et ma s½ur se fait tatouer en première c'est à moi par la suite. Lorsque je découvre mes épaules, ma s½ur s'exclame : « T'as vu tes épaules ? T'es maigre. On voit tes os. C'est moche ». Moi je lui dis que non, tout va bien. Quand l'aiguille me pique, j'ai mal car je n'ai que la peau et les os. Mon tatoueur trouve aussi que j'ai la peau très fine, signe de ma maigreur.
Ma lente descente aux enfers ne se fait que lorsque je suis au lycée car là bas mes parents ne sont pas présents, je peux gérer ma vie comme je le souhaite et il n'y a personne sur mon dos pour me dire : « mange ça » « tu n'as rien mangé aujourd'hui ». Bien sur mon comportement ne passe pas inaperçu envers les personnes qui me côtoient tous les jours : Martin qui me connaît depuis deux ans ainsi que Maxime. Sandrine, la surveillante avec qui je travaille les midis le remarque et me demande ce que j'ai mangé le midi. Après avoir supprimé le repas de matin, je vais progressivement supprimer mon repas du soir ou l'alléger par un repas très diététique. Le week-end, lorsque je rentre chez moi, je me débrouille pour que mes parents pensent que j'ai mangé : les matins, je me lève assez tôt et donc je fais croire que j'ai mangé en sortant de la nourriture sur la table, les midis, je prétexte que j'ai trop mangé pour manger un minimum et le soir, je dis juste qu'il faut que je mange léger sinon je n'arrive pas à dormir.

Ce début de maigreur commence à se remarquer. Tout d'abord physiologiquement : je n'ai plus mes règles depuis début septembre. Je suis assez contente car ne plus avoir mes douleurs menstruelles était vraiment une libération. Pourquoi je n'ai plus mes règles parce que lors de mes journées de jeûne à répétition, mon corps doit lutter pour vivre et donc il ne peut pas se permettre de « perdre du sang ». A partir de ce moment la, mon corps est en survie. Mais moi je n'ai pas du tout conscience de cet aspect négatif, je vois juste le fait que je vais être tranquille tous les mois.
Les os visibles, l'aspect « peau sur les os » ne sont que la partie immergée de l'iceberg « anorexie » car ce qu'on ne voit pas ce sont les dérèglements physiologiques que cela entraine qui peuvent avoir des répercutions à long terme. Mais pour le moment, je ne vois rien, je n'en ai pas conscience de ça. Le rapport que j'entretiens avec mon corps est conflictuel voir douloureux.

Mais revenons à mes études. Après mes premières notes qui sont juste correctes, je me lance corps et âme dans mes cours afin d'augmenter mes notes. J'ai déjà loupé mon bac je ne vais pas encore échouer à cet examen. Alors, je vais travailler. Après ma journée de cours où je finis généralement à 17h, je profite de la pose jusqu'à 17h30 et ensuite je monte dans ma bulle qui s'appelle chambre afin de étudier et cela jusqu'à 19h (heure du repas). Après le dîner, je me rends au foyer pour faire mon taff de présidente et « serveuse ». Enfin, je remonte dans ma chambre jusqu'à ce que les collégiens rentrent dans l'internat. Je suis bien dans cette chambre, je suis seule, je fais ce que je veux bref un avant goût de liberté qui va me conduire à une solitude bien plus profonde. Je suis la seule à avoir ce privilège de me rendre dans ma chambre, tous les autres internes qu'ils soient collégiens ou lycéens sont obligés de rester en étude.

(ce chapitre n'es pas tout à fait fini donc il va être suceptible d'être modifié)
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#Posté le lundi 22 janvier 2007 07:18

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